Spécialités: Analyse biologique

Etude MOTIVATE : étude de cohorte visant à modéliser les toxicités chez des patients ayant une tumeur solide traitée par immunothérapie en vie réelle. Les tumeurs solides peuvent se développer dans n’importe quel tissu : peau, os, organes… Ce sont les plus fréquents. Le pronostic des cancers solides a été radicalement modifié ces dernières années notamment grâce à l’utilisation de l’immunothérapie qui consiste à utiliser des molécules qui vont stimuler les défenses immunitaires pour qu’elles combattent les cellules cancéreuses. Ces progrès thérapeutiques s’accompagnent de modifications des stratégies de traitement, des modalités de dispensation des médicaments et surtout le profil et la gestion des effets indésirables. La majorité des évènements indésirables survenant au cours d’un traitement par immunothérapie est d’origine immunologique ou lié à la progression de la maladie. Les données concernant ces thérapies innovantes sont encore récentes et pour la majorité d’entre elles issues des études cliniques de développement et très peu de données issues de l’utilisation dite « en vie réelle » sont actuellement disponibles. L’objectif de cette étude est de modéliser les toxicités au cours du temps chez des patients ayant une tumeur solide traitée par immunothérapie en vie réelle. Les patients recevront leur traitement par immunothérapie selon les pratiques en vigueur dans chaque centre. Des évaluations cliniques, biologiques et radiologiques seront effectuées avant chaque début de traitement selon le standard de chaque centre. Les patients répondront à des questionnaires de qualité de vie toutes les 6 semaines dans le cas d’une administration du traitement toutes les 2 ou 3 semaines, ou en alternance toutes les 8 et 4 semaines dans le cas d’une administration toutes les 4 semaines. Les patients seront suivis jusqu’à progression de leur maladie ou au maximum jusqu’à 1 an de traitement.

Essai ouvert aux inclusions

Étude PCD : étude de phase 2 évaluant l’efficacité et la tolérance d’un traitement associant pomalidomide, cyclophosphamide et dexaméthasone, chez des patients ayant un myélome multiple en rechute ou réfractaire après une première ligne de traitement dans le cadre de l’étude IFM/DFCI 2009. [essai clos aux inclusions] L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance d’un traitement associant le pomalidomide, le cyclophosphamide et le dexaméthasone, chez des patients ayant un myélome multiple en rechute ou réfractaire après une première ligne de traitement dans le cadre de l’étude IFM/DFCI 2009. Les patients recevront une chimiothérapie d’induction comprenant du pomalidomide administré par voie orale, tous les jours, trois semaines sur quatre, du cyclophosphamide administré par voie orale, une fois par semaine et de la dexaméthasone administrée par voie orale, pendant quatre jours à la première et la deuxième semaine de chaque cure. Ce traitement sera répété tous les vingt-huit jours pendant quatre cures. Les patients du premier groupe de l’étude IFM/DFCI 2009 recevront un traitement de consolidation par melphalan, suivie d’une greffe autologue de cellules souches. Trois mois après la transplantation, les patients recevront deux cures de traitement d’induction initial selon les mêmes modalités d’administration, à l’exception de la dexaméthasone sera administrée une fois par semaine. Les patients du deuxième groupe de l’étude IFM/DFCI 2009 recevront un traitement de consolidation comprenant cinq cures de traitement d’induction initial selon les mêmes modalités d’administration à l’exception de la dexaméthasone qui sera administrée une fois par semaine. A l’issue du traitement de consolidation, les patients des deux groupes recevront un traitement de maintenance par pomalidomide administré par voie orale, tous les jours, trois semaines sur quatre, associé à la dexaméthasone administré par voie orale, une fois par semaine, jusqu’à rechute. Les patients seront revus une semaine après chaque cure de traitement, puis tous les vingt-huit jours jusqu’à progression. Le bilan de suivi comprendra un examen clinique, un examen biologique et un test de grossesse pour les femmes en âge de procréer.

Essai clos aux inclusions

Étude GENYCO : Etude translationnelle, prospective et rétrospective, visant à identifier des facteurs pronostiques et prédictifs chez des femmes atteintes de carcinosarcomes gynécologiques. [essai clos aux inclusions] Les carcinosarcomes gynécologiques sont des tumeurs néoplasiques rares se définissant par la présence de 2 composantes : épithéliale et mésenchymateuse. Ces tumeurs peuvent affecter l’ensemble du tractus génital mais surviennent le plus souvent au niveau de l’utérus et des ovaires. Les modalités de prise en charge des carcinosarcomes manquent de standardisation. Elles se basent en grande partie sur des études rétrospectives, la rareté de cette pathologie rend les essais prospectifs de réalisation difficile. Le premier traitement reste chirurgical. On ne sait, en revanche, quelles sont les patientes qui bénéficient d’un traitement adjuvant (radiothérapie et/ou chimiothérapie) par méconnaissance de facteurs pronostiques bien établis. Ce programme vise à caractériser 20 carcinosarcomes gynécologiques de manière exhaustive par séquençage. Au cours de la phase pilote, des patientes recevront un courrier de refus à retourner dans les 2 mois après réception, auquel cas l’autorisation d’utilisation des échantillons sera considérée comme valide. Au cours de la phase exploratoire, les médecins des centres participants au projet proposeront à 16 patientes de participer à cette étude. La phase de validation permettra l’analyse rétrospective des cibles identifiées comme pronostiques et/ou prédictives sur 100 échantillons tumoraux.

Essai clos aux inclusions

Etude MMRD : étude comparant trois méthodes biologiques pour le suivi de la maladie chez des patients ayant un myélome multiple. Le myélome multiple est un cancer qui se développe à partir des cellules du sang formées dans la moelle osseuse. Il prend naissance dans les plasmocytes, qui sont un type de globules blancs fabriquant des anticorps pour aider l’organisme à combattre les infections. Le traitement de première ligne de ce type de cancer est une chimiothérapie et consiste à administrer des médicaments anticancéreux ayant pour objectif d’éradiquer les cellules cancéreuses. Il est nécessaire au cours du traitement de vérifier son efficacité en évaluant la maladie résiduelle, c’est-à-dire la persistance de cellules cancéreuses. Les techniques existantes aujourd’hui comme l’immunophénotypage ou le séquençage sont peu sensibles donc peu fiables. Une technique innovante, la quantification des cellules tumorales circulantes dans le sang, pourrait être supérieure à celle des deux autres méthodes pour évaluer la maladie résiduelle. L’objectif de cette étude est de comparer les trois méthodes de suivi et d’en déterminer la plus sensible, chez des patients ayant un myélome multiple Aucune modification des modalités de prise en charge ne sera effectuée au cours de cette étude. Des prélèvements sanguins et de moelle osseuse seront réalisés, les paramètres cliniques et biologiques seront recueillis dans le cadre normal de la prise en charge du patient. Les patients sortiront de l’étude en cas de progression de la maladie ou survenue de toxicité i nécessitant une interruption de traitement. Les patients seront suivis selon les procédures habituelles du centre pour leur pathologie.

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Étude MUCO-HPV : étude évaluant la prévalence du potage du papilloma virus humain (HPV) et des dysplasies cervicales, chez des femmes ayant la mucoviscidose. Le cancer du col de l’utérus a touché en France 3 028 femmes en 2012. Le principal facteur de risque est l’infection à papillomavirus humain (HPV) transmise par voie sexuelle. Le dépistage par frottis et la vaccination HPV sont des préventions efficaces contre le cancer du col. Chez les femmes transplantées, des fréquences élevées de portage d’HPV et de lésions précancéreuses ont été décrites, liées à l’utilisation de traitements immunosuppresseurs. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence du portage HPV au sein d’une cohorte de femmes atteintes de la mucoviscidose. Lors de la consultation, un examen clinique avec frottis cervico-vaginal en phase liquide sera réalisé. En cas de frottis normal et de recherche d’HPV négative, la patiente ne sera pas revue dans le cadre de l’étude et les modalités de surveillance habituelle seront appliquées pour son suivi ultérieur (frottis tous les 3 ans chez les non transplantées, frottis annuel chez les transplantées). En cas de frottis initial anormal et/ou de test HPV initial positif, le médecin suivra les recommandations de l’ANAES 2002 et CNGOF 2007 et dans certains cas réalisera une colposcopie. Les patientes seront revues en consultation de gynécologie tous les 6 mois pendant la durée de l’étude pour réalisation d’un frottis, associé à un test HPV. La durée du suivi sera selon le moment d’inclusion dans l’étude au minimum de 12 mois, et au maximum de 24 mois.

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Etude BACCARAT : étude visant à évaluer de manière précoce la toxicité au niveau cardiaque induite par un traitement de radiothérapie chez des patientes ayant un cancer du sein. [essai clos aux inclusions] Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent chez les femmes. Le traitement des formes précoces de cancer du sein a connu une avancée majeure ces dernières années, mais ces traitements peuvent entrainer des effets secondaires importants et affecter la qualité de vie des patientes. La radiothérapie (RT), qui consiste à utiliser des radiations pour détruire les cellules cancéreuses, peut engendrer des effets secondaires notamment au niveau du coeur en raison de sa position dans le corps. De récentes études cliniques ont démontré d’importants changements fonctionnels cardiovasculaires qui apparaissent dans les premiers mois ou années après la RT chez des patientes asymptomatiques mais ces résultats sont à confirmer avec les protocoles de RT actuels. L’objectif de cette étude est d’obtenir une meilleure connaissance de la relation entre les doses de radiations absorbées par la patiente au niveau du coeur et à la toxicité cardiaque précoce pour aider à définir une stratégie de dépistage des effets cardiaques à long terme et pour prévenir les effets indésirables de la RT chez des patientes ayant un cancer du sein traité préalablement par intervention chirurgicale. Suite à l’intervention chirurgicale pour leur cancer, les patientes recevront un traitement par RT. Les patientes seront suivies selon les procédures habituelles du centre, quelques examens seront réalisés en plus de la consultation de RT au cours du suivi : un prélèvement sanguin sera effectué avant et après la RT, puis à 6 mois et 2 ans après la RT. Une consultation cardiaque comprenant une échographie cardiaque sera réalisée avant la RT et à 6 mois et 2 ans après la RT. Enfin, un coroscanner (examen permettant d’explorer les artères du coeur) sera réalisé avant la RT et à 2 ans après la RT. Les patientes seront suivies au cours des deux premières années après la RT.

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Etude EXOSOMES : étude pilote visant à évaluer le nombre d’exosomes avant et après un traitement par un inhibiteur de BRAF chez des patients ayant un mélanome avancé non résécable (stade IIIc) ou métastatique (stade IV). Le mélanome est une forme particulière de cancer de la peau et représente entre 2 et 3% de l’ensemble des cancers. La stratégie thérapeutique de base est l’intervention chirurgicale mais celle-ci n’est pas toujours réalisable en fonction de la taille de la tumeur, de sa localisation ou de son extension. Dans ce cas, d’autres modalités thérapeutiques peuvent être proposées telles que la chimiothérapie, la radiothérapie ou encore les nouvelles thérapies ciblées comme les inhibiteurs de BRAF. Ces thérapies ciblées permettent de meilleurs résultats dans le traitement des tumeurs et 2 de ces médicaments ont été approuvés pour traiter le mélanome au stade avancé. Les exosomes sont de toutes petites vésicules secrétées par de nombreux types cellulaires, dont les cellules tumorales. Elles font l’objet d’un intérêt croissant en oncologie clinique comme aide au pronostic et marqueur de la réponse thérapeutique grâce à une évaluation de leur nombre et leur taille. L’objectif de cette étude est de déterminer l’effet d’un traitement par un inhibiteur de BRAF sur le nombre d’exosomes chez des patients ayant un mélanome avancé non résécable ou métastatique. Des prélèvements sanguins seront réalisés à l’inclusion avant tout traitement, à 3 mois, 6 mois et 12 mois. Les échantillons sanguins seront par la suite analysés. Les patients seront suivis selon les procédures habituelles du centre pour leur pathologie.

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Etude IDASPE : étudie diagnostique visant à identifier de façon non invasive des gliomes avec mutation IDH1 par analyse de l’ADN libre plasmatique circulant, dosage de la 2-hydroxyglutarate urinaire et détection en specto-IRM cérébrale. [essai clos aux inclusions] Les gliomes sont les tumeurs cérébrales les plus fréquentes chez l’enfant et l’adolescent. Ils peuvent être bénins (de bas grade) ou malins (de haut grade). Une mutation au niveau du gène IDH1 est retrouvée dans 40% des gliomes et constitue un facteur de bon pronostic de la maladie. Elle est pratiquement absente dans les autres tumeurs solides, ce qui en fait aussi un marqueur diagnostique du gliome. Cette mutation entraine l’accumulation d’une molécule, appelée D-2-hydroxyglutarate ou D-2OHG dans les gliomes et le liquide céphalorachidien (LCR) des patients. Cette accumulation peut être détectée par une technique d’imagerie, la spectro-imagerie par résonnance magnétique cérébrale qui permet d’établir de façon non invasive le diagnostic de gliome. Le principe est le même que celui de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) sauf que les signaux sont représentés sous la forme d’un spectre. Cette augmentation de la concentration de D-2OHG peut également être mesurée dans les urines ou dans le LCR du patient et est corrélée au statut de la mutation IDH1. L’objectif de cette étude est de diagnostiquer de façon non invasive les patients porteurs d’un gliome ayant une mutation IDH1 par trois différentes techniques : la spectro-IRM cérébrale, détection dans l’ADN plasmatique et dosage du D-2OHG dans l’urine. Un prélèvement sanguin, un examen urinaire et un bilan d’imagerie par spectro-IRM seront effectués chez tous les patients pour constituer cette triple approche diagnostique. Les patients seront suivis selon les procédures habituelles du centre.

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